Vol. 4 de Black Sabbath

Black Sabbath, c’est ce groupe qui n’a pas juste créé des morceaux, mais littéralement fondé un genre musical. Et avec Vol. 4, on plonge dans ce que le métal a de plus pur et brut. Sorti en 1972, cet album représente un tournant pour la bande à Ozzy Osbourne et Tony Iommi. On sent l’ambition grandissante et le goût du risque dans chaque note, chaque riff, chaque cri.

Vol. 4 est une œuvre dense, lourde, mais teintée d’expérimentations audacieuses. Entre les titres martiaux comme “Snowblind”, avec sa rythmique percutante, et les envolées presque lyriques de “Changes”, Sabbath explore des horizons variés, offrant des moments d’une puissance inégalée, mêlés à des instants de vulnérabilité quasi émotive. On ne peut s’empêcher de ressentir cette dualité constante, comme un reflet de l’époque tourmentée du groupe, mêlant succès grandissant et excès de toutes sortes.

Snowblind, morceau phare de l’album, est une ode non dissimulée aux substances qui ont rythmé la vie du groupe. Avec ses riffs écrasants et l’intensité vocale d’Ozzy, le morceau devient une sorte d’hymne pour toute une génération, marquant autant par son message que par sa puissance sonore. Mais Sabbath ne s’arrête pas là. “Supernaut” enchaîne avec une énergie qui semble inépuisable, et “Tomorrow’s Dream” montre une facette plus mélodique, prouvant que même au cœur des ténèbres, il y a toujours un soupçon de lumière.

Cet album est bien plus qu’un simple chapitre dans la carrière de Black Sabbath. C’est un monument du rock et du métal, un incontournable pour tous les amateurs du genre. Avec Vol. 4, Sabbath a prouvé qu’ils étaient bien plus qu’un groupe sombre. Ils étaient et sont encore les architectes d’un son unique, à la fois oppressant et libérateur, une catharsis pour l’âme.

À écouter pour : Une plongée dans l’essence même du rock métal, pour des moments d’introspection brute et sans filtre. Un album qui fait grincer, vibrer, mais surtout qui fait ressentir.